Chaque année, des milliers d’étudiants déposent un dossier social étudiant pour obtenir une bourse logement étudiant. La demande passe par le DSE, un formulaire en ligne à remplir entre janvier et mai. Ce dossier ouvre l’accès aux aides financières et à un logement dans une résidence collective.
L’attribution repose sur plusieurs critères sociaux. Le revenu brut global des parents, la distance entre le domicile et l’établissement, le nombre d’enfants à charge : tout compte. Cocher la case logement dans le dossier ne suffit pas. Il faut respecter les délais, formuler des vœux, et suivre les phases de traitement.
Ce contenu détaille chaque étape. Il explique le lien entre bourse et logement étudiant, comment fonctionne le logement CROUS, et comment les étudiants sont classés. Il aborde aussi les cas particuliers : situation de handicap, absence de bourse, ou phase complémentaire. Le but est simple : donner des réponses claires pour préparer l’année universitaire.
Ce que couvre vraiment la bourse logement
La plupart parlent de bourse logement comme si c’était une seule aide. En réalité, c’est un ensemble de dispositifs. Il y a d’abord la bourse sur critères sociaux, attribuée par le Crous. Puis, il y a la possibilité de demander un logement en résidence universitaire, en lien avec cette bourse.
Les deux sont liés mais distincts. Une bourse ne garantit pas une place en résidence. Et un logement n’implique pas automatiquement d’être boursier. Ce lien indirect crée souvent de la confusion.
Pour faire simple : la demande se fait en une seule fois. Elle passe par un formulaire unique. Ce dossier s’appelle le DSE. Il permet de centraliser la demande de bourse et celle du logement. Une seule plateforme, un seul calendrier, mais deux décisions séparées.
Les réponses arrivent en décalé. L’étude des droits à bourse précède celle du logement. L’un ne bloque pas l’autre, mais le traitement reste hiérarchisé. Les étudiants boursiers sont prioritaires pour l’attribution des chambres en résidence universitaire. Ceux qui ne le sont pas peuvent quand même faire une demande, mais avec moins de chances.
Ce fonctionnement reste stable chaque année. Le formulaire ouvre en début d’année civile. Il faut l’anticiper bien avant le début des cours. Passé les dates, l’accès au logement devient plus limité, sauf places restées vacantes.
Le Dossier Social Étudiant (DSE) : la demande unique pour la bourse et le logement
Le DSE est le seul point d’entrée pour demander une bourse et un logement en résidence universitaire. Le formulaire se remplit en ligne sur le portail messervices.etudiant.gouv.fr.
Un seul dossier pour deux demandes
Le DSE regroupe la demande de bourse et celle de logement. Inutile de faire deux démarches séparées. Il suffit de cocher la case logement au moment du dépôt. La demande est ensuite transmise au Crous du secteur souhaité.
Même les étudiants non boursiers peuvent faire une demande de logement via ce dossier. Le dépôt reste obligatoire dans tous les cas.
Le calendrier du DSE
La procédure démarre chaque année en janvier. La phase principale dure jusqu’en mai. Pendant cette période, le dossier peut être modifié autant de fois que nécessaire. Une phase complémentaire suit pour ceux qui n’ont pas pu respecter le premier calendrier.
Une fois le DSE envoyé, il ne peut plus être modifié. Seuls les documents manquants peuvent être ajoutés. Un dossier incomplet bloque le traitement, y compris pour le logement.
Les informations à fournir
Le DSE demande :
- les revenus de l’année N-2 (revenu fiscal brut global),
- la composition du foyer,
- le lieu d’étude visé,
- le niveau d’étude prévu,
- la situation de l’étudiant (boursier, handicap, mobilité, etc.),
- le souhait de logement (en cochant la case prévue).
Une fois le dossier validé, le Crous évalue la demande de bourse selon les critères sociaux. Ensuite vient l’attribution du logement, selon les places disponibles et la priorité des profils.

Critères d’attribution : comment sont évaluées les demandes
Le Crous examine chaque dossier social étudiant selon des règles précises. L’attribution de la bourse et celle du logement reposent sur une série de critères sociaux définis au niveau national.
Le revenu brut global comme base de calcul
Le principal critère reste le revenu brut global des parents, indiqué sur l’avis d’imposition de l’année N-2. Ce chiffre détermine l’échelon de bourse. Plus le revenu est bas, plus l’échelon est élevé. L’échelon conditionne aussi la priorité d’accès au logement.
L’étudiant doit fournir ce document au moment du dépôt du DSE. Sans justificatif, le dossier ne peut pas avancer.
Les autres critères pris en compte
Le Crous intègre aussi :
- la distance entre le domicile familial et l’établissement visé,
- le nombre de frères et sœurs dans l’enseignement supérieur,
- la situation familiale (parent isolé, séparation),
- une situation de handicap éventuelle,
- une mobilité géographique imposée.
Ces éléments complètent l’évaluation. Ils peuvent modifier l’échelon ou améliorer la priorité d’accès.
Classement et priorités
Les étudiants boursiers sont prioritaires pour l’accès aux résidences universitaires. Le niveau de priorité dépend de l’échelon. À revenu équivalent, la distance entre le domicile et l’université devient un critère de départage.
Les demandes sans bourse sont traitées ensuite, en fonction des places restantes. En phase complémentaire, les chances d’obtenir un logement baissent fortement, surtout dans les grandes villes.
Les étudiants en situation de handicap peuvent obtenir un logement adapté en priorité, avec des procédures spécifiques selon les académies.
Demander un logement en résidence universitaire : étapes à suivre
Obtenir un logement étudiant via le Crous passe par une procédure bien cadrée. Elle commence avec le DSE, mais elle se poursuit avec des choix précis à effectuer au bon moment.
Cocher la case logement dans le DSE
La demande de résidence universitaire se fait en cochant la case prévue dans le dossier social étudiant. Sans cette action, aucun logement ne sera proposé. Cette étape ne garantit pas une place, mais elle conditionne l’étude de la demande.
Il est conseillé de formuler plusieurs vœux de logement. Chaque vœu correspond à une ville ou à un type de résidence. Plus les choix sont variés, plus les chances d’attribution augmentent.
Phase principale : traitement prioritaire
Pendant la phase principale, le Crous étudie les demandes de logement à partir des dossiers complets. Les réponses tombent généralement à partir de juin. L’étudiant reçoit une notification et doit confirmer son choix dans un délai court.
Les logements sont attribués en priorité aux boursiers, par ordre décroissant d’échelon. Plus l’échelon est élevé, plus la probabilité d’obtenir une place est forte.
Phase complémentaire : rattrapage sous réserve de places
La phase complémentaire commence après la clôture de la phase principale. Elle concerne les retardataires, les changements de choix, ou les dossiers non satisfaits. Cette phase fonctionne sur le principe du premier arrivé, premier servi, en fonction des logements restants. Les étudiants non boursiers y accèdent également, mais avec moins de chances dans les villes où la tension est forte.
Attribution des logements : comment les décisions sont prises
Les logements ne sont pas attribués au hasard. Chaque Crous suit des règles strictes pour traiter les demandes et répartir les places disponibles dans les résidences universitaires.
Ordre de priorité pour les attributions
Les étudiants boursiers sont placés en tête de liste. Le niveau d’échelon joue un rôle direct : plus il est élevé, plus le dossier est prioritaire. Ce classement s’applique pour chaque vœu de résidence, et dans chaque ville.
Viennent ensuite les étudiants en situation de handicap. Ils peuvent bénéficier d’un logement adapté, avec une procédure d’attribution spécifique gérée par le service social du Crous.
Puis, si des places restent, les demandes des étudiants non boursiers sont étudiées. À ce stade, les critères sociaux sont moins décisifs. L’ordre de traitement dépend alors surtout de la date de réception du dossier.
Rôle des critères sociaux dans le classement
Le revenu brut global, la distance entre le domicile et le lieu d’études, ou encore la charge familiale restent des éléments clés. Ces critères déterminent le rang d’attribution dans la base nationale.
Le Crous dispose d’un algorithme qui croise toutes les données issues du dossier social étudiant. Chaque dossier reçoit une note de priorité. C’est ce classement qui décide de l’attribution ou non d’un logement.
Affectation finale et réponses
Quand une place est disponible, le Crous envoie une proposition. L’étudiant doit confirmer rapidement. Sans réponse dans le délai indiqué, le logement est attribué à un autre candidat.
L’étudiant qui refuse une proposition n’est pas exclu pour autant. Son dossier reste actif pour les autres vœux ou pour la phase complémentaire, si des places se libèrent.

Versement des aides : quand et comment les aides financières sont payées
Après validation du dossier, les questions pratiques prennent le relais. Les premiers virements arrivent à la rentrée, généralement courant septembre. Le soutien est versé chaque mois, en dix fois.
Premier virement : conditions à remplir
Le premier paiement dépend de deux points :
- l’inscription définitive dans une formation reconnue,
- l’envoi du certificat de scolarité au centre de gestion.
Tant que ces éléments ne sont pas traités, aucun virement ne part. L’étudiant doit s’assurer que son espace personnel est bien actualisé.
Les premiers transferts ont souvent lieu entre fin septembre et début octobre. Un retard dans l’inscription ou un dossier incomplet peut décaler la date.
Suivi des virements sur le compte en ligne
L’ensemble des paiements s’affiche sur la plateforme utilisée pour déposer la demande. L’étudiant peut y consulter le calendrier des versements et vérifier que les montants sont corrects.
Toute modification de situation (arrêt de la formation, changement de logement, rupture de contrat) peut entraîner une révision du montant ou une suspension. Chaque changement doit être signalé dès que possible.
En cas de problème ou de retard
Si le virement n’apparaît pas ou si la somme versée semble inexacte, il faut contacter l’organisme qui gère le dossier. Une erreur sur les pièces fournies ou un mauvais relevé bancaire sont souvent en cause.
En cas de besoin urgent, une aide exceptionnelle peut être sollicitée. Elle ne remplace pas le soutien mensuel, mais peut servir de relais en début d’année, le temps que le traitement soit régularisé.
Et si aucun hébergement n’est attribué ?
Obtenir une chambre dans une structure collective gérée par l’État n’est jamais garanti. Même avec un bon dossier, la demande peut ne pas aboutir, surtout dans les grandes villes ou en cas de forte affluence. D’autres solutions existent.
Rebondir vers le secteur privé
En l’absence de proposition, beaucoup se tournent vers des logements loués par des particuliers. Studios, colocations, chambres meublées… Les options sont variées, mais souvent plus coûteuses. Il faut alors chercher rapidement, comparer les annonces et vérifier les conditions du bail.
Certaines plateformes mettent en relation les jeunes avec des propriétaires qui réservent leurs biens à cette tranche d’âge. Certaines résidences privées proposent aussi des formules tout compris, avec des services intégrés.
Obtenir de l’aide autrement
Il est possible de solliciter un coup de pouce temporaire auprès d’un service social. Ces aides visent à couvrir une partie du loyer, à avancer un dépôt de garantie ou à financer l’installation.
Les jeunes en rupture familiale, en mobilité contrainte ou en reprise d’études peuvent parfois bénéficier de dispositifs adaptés. Il faut monter un dossier séparé et fournir des pièces justificatives spécifiques.
Suivre les places qui se libèrent
Des désistements ont lieu en septembre. Certains logements deviennent disponibles à la dernière minute. Il faut rester actif, consulter régulièrement les plateformes officielles et répondre rapidement aux nouvelles offres.
Certains centres régionaux relancent les candidats classés en liste d’attente. Une réactivité forte peut faire la différence, même après un refus initial.
Autres formes de soutien à connaître
En dehors du dossier principal, d’autres mécanismes de soutien existent pour alléger les frais liés aux études et à la vie quotidienne. Ces dispositifs sont parfois méconnus, mais peuvent faire une vraie différence dans le budget d’un jeune.
Contribution annuelle obligatoire
Chaque étudiant inscrit dans l’enseignement supérieur doit s’acquitter d’un montant fixe en début d’année. Ce paiement finance notamment des actions pour améliorer les conditions de vie sur les lieux d’études : santé, sport, culture, accompagnement psychologique, etc.
Des exonérations existent pour certains profils : boursiers, réfugiés, bénéficiaires de certaines aides sociales. Une attestation de paiement ou de dispense est demandée pour valider l’inscription administrative.
Soutien ponctuel en cas de difficulté
Un étudiant peut rencontrer un problème financier inattendu : rupture familiale, accident, impayés de loyer. Dans ce cas, un soutien d’urgence peut être accordé après examen de la situation par un conseiller social.
Ce coup de pouce ne remplace pas les aides régulières, mais il peut éviter un décrochage. Le montant est calculé selon les besoins immédiats et versé rapidement une fois le dossier accepté.
Aides spécifiques liées à la sécurité ou à la santé
Certaines situations justifient une attention particulière. Un jeune confronté à des faits de violence ou en situation de grande précarité peut demander un accompagnement renforcé. Des logements protégés ou des aménagements sont possibles dans ces cas.
Chaque région dispose de référents dédiés. Il est possible d’être orienté discrètement et sans formalité excessive. L’objectif reste le même : garantir un cadre de vie stable, propice aux études, sans exposition au risque ou à l’isolement.
Zoom local : organisation de l’hébergement public dans l’Ouest
La répartition des logements publics varie selon les régions. Dans l’Ouest, certaines zones disposent d’un parc conséquent, d’autres sont très tendues. Les places disponibles, les délais de réponse et les critères peuvent donc évoluer selon le secteur.
Exemple d’un territoire : l’ouest ligérien
Dans des villes comme Nantes, Angers ou Le Mans, les demandes sont nombreuses. Chaque année, une partie importante des jeunes inscrits dans les établissements locaux cherche à obtenir un logement subventionné.
Les capacités d’accueil varient d’un site à l’autre. Certaines résidences sont réservées à des filières spécifiques, ou à des jeunes dans des situations particulières (mobilité internationale, handicap, alternance). Les niveaux de priorité sont définis à l’avance, selon un barème régional.
Différences entre établissements
Certains centres de gestion ont des critères plus souples, d’autres appliquent les règles à la lettre. À Nantes, par exemple, les listes d’attente sont longues dès la fin de la phase principale. Les réponses arrivent parfois tardivement, ce qui oblige à chercher ailleurs.
Dans des villes moyennes, les délais sont souvent plus courts. Le nombre de demandes reste plus faible, ce qui augmente les chances d’avoir une place, même pour un profil non prioritaire.
Anticiper les démarches sur le terrain
Une fois la demande transmise, il reste important de suivre localement l’avancement. Contacter le centre régional, vérifier que les pièces ont bien été reçues, appeler en cas de doute : ces actions évitent les erreurs ou les oublis.
Les offres de dernière minute, souvent issues de désistements ou d'annulations, sont généralement publiées localement. Il faut donc surveiller les canaux régionaux, réagir vite et confirmer sans délai.
À retenir pour bien préparer sa demande
Les démarches liées au soutien financier et à l’accès au logement nécessitent de l’anticipation. Il ne suffit pas de remplir un formulaire au printemps pour obtenir automatiquement une place ou une aide. Chaque étape doit être pensée en amont, avec des documents prêts, des choix réfléchis et des délais respectés.
Agir tôt, éviter les blocages
Les premières demandes validées sont souvent les mieux traitées. Un dossier complet dès les premières semaines de l’ouverture permet de passer en tête de traitement. Un oubli ou un document manquant ralentit tout.
L’espace en ligne reste modifiable tant que le dossier n’a pas été transmis. C’est à ce moment qu’il faut bien vérifier les vœux, la ville, la formation et les conditions déclarées.
Anticiper les solutions alternatives
Même avec une demande bien gérée, l’attribution d’un hébergement reste incertaine. Il faut prévoir des options : résidence privée, logement partagé, chambre chez l’habitant. Chercher en parallèle évite les situations bloquantes à la rentrée.
Il est aussi possible de solliciter les structures régionales, les services sociaux ou les dispositifs d’aide ponctuelle si besoin.
Garder le lien avec les interlocuteurs
Une demande validée ne suffit pas. Il faut suivre son avancement, répondre aux messages, signaler tout changement. Le contact avec le centre de gestion peut faire basculer une situation.
La plupart des refus ou des retards proviennent de dossiers incomplets ou silencieux. Être actif, clair et réactif aide à sécuriser sa rentrée dans de bonnes conditions.
Ce qu'il faut retenir
Préparer une demande d’aide et de logement collectif ne s’improvise pas. Le dépôt du dossier centralise toutes les informations utiles, mais chaque détail compte. Un chiffre mal reporté, une case oubliée, un justificatif manquant peuvent freiner le traitement ou réduire les chances d’obtenir une réponse favorable.
La priorité accordée à certains profils ne garantit rien. Elle améliore les possibilités d’attribution, mais ne remplace pas un suivi rigoureux. Mieux vaut traiter la demande comme un vrai dossier administratif, avec des délais, des relances et une stratégie.
En cas de refus, il reste toujours des marges de manœuvre : solutions privées, places libérées en fin d’été, recours auprès des services sociaux. Ce qui fait la différence, c’est la capacité à s’adapter, à anticiper, et à rester actif tout au long du processus.